De l’avis de bon nombre de téléspectateurs, Daniel Savoie a été l’un des joueurs les plus marquants de la 4e saison de Big Brother Célébrités. Téméraire, fidèle et redoutable lors des épreuves, il n’a peut-être pas remporté le grand prix, mais l’amour que le public québécois lui témoigne désormais vaut sans doute tout l’or du monde! Fraîchement extirpé de la maison de Big Brother, le scénariste a accepté de se confier sur ses déboires dans l’aventure, ses moments marquants et sa relation avec les autres joueurs. Et ce, avec toute la franchise qu’on lui connaît! Ferez-vous Zak de prézence avec Daniel Savoie aujourd’hui?
Était-ce la première fois qu’on te demandait de participer à Big Brother Célébrités? Quel a été l’élément qui t’a convaincu?
« Oui, la première fois! Moi, je voulais participer. J’avais avisé la production que j’étais volontaire, quand ils m’ont appelé, ça a été tout naturel d’accepter. »
C’est quoi l’élément de ce jeu-là qui t’attirait le plus?
« L’aspect compétition. L’aspect expérience aussi. C’est une expérience particulière maintenant que je l’ai vécu à l’intérieur, je peux vraiment le confirmer. C’est une chance unique de participer à un jeu de téléréalité de cette envergure-là. Vraiment, la chance d’aller participer à quelque chose de ce que les gens te voient sous ta vraie nature, parce que tu ne peux pas te cacher. »
C’est ça, tu es placé comme devant une grosse lumière qui montre chaque aspect de ta vie!
« Exact. L’aspect challenge, c’est challengeant. C’est tout ça qui semblait que c’était aligné pour moi. Ça allait juste m’apporter du positif, j’avais l’impression et je pense qu’effectivement, ça m’a juste apporté du plaisir. »
Depuis ton départ, est-ce que tu dirais que la perception des gens envers toi a changé?
« Les gens m’appellent Dan-Dan! (rires) Les gens me reconnaissent beaucoup plus vraiment en raison de mon passage à cette émission-là, qui est quand même très regardée. Je pense que les gens ont découvert le vrai Daniel. Auparavant, les gens connaissaient davantage mon personnage, Patrice Lemieux. Mais je pense qu’avec Big Brother, les gens ont vraiment appris à découvrir la personne que je suis. Ça j’avoue, je suis très content de ça! »
Selon toi, quel aspect de ta personnalité a tant fait chavirer les téléspectateurs?
« Oh, peut-être l’aspect fonceur, loyal, authentique. Tu sais, c’est vraiment la personne que je suis qu’on a vu là. Tu sais, je n’ai pas peur de mordre dans les événements, pas peur de faire des moves. C’est peut-être ce côté-là qu’on a vu le plus de moi qui est ressorti avec le plus de caractère. »
Puis, le public à la maison a certainement aussi beaucoup apprécié la complicité que tu avais avec Joëlle. Si elle n’avait pas été dans la maison cette saison-ci, avec qui te serais-tu allié?
« Ça a tellement été naturel, Joëlle et moi, dès le jour 1. On s’est comme tout de suite fait confiance l’un l’autre et on s’est dit « Ok, on part ça ensemble! » Ça a été vraiment dès le début elle ma joueuse dans ce show-là. C’est vraiment dur à dire, parce que je pourrais te dire n’importe quel nom. C’est sûr que j’avais voulu travailler avec des Charles, des Pat, Danick… des gars comme ça. Mais ce n’était pas réciproque de leur côté. À Big Brother, ce n’est pas tant avec qui tu veux travailler, c’est avec qui ça clique et comment ça fonctionne. Si j’avais à refaire Big Brother, je ne me mettrais pas de target en tête. Je serais plus de voir qu’est-ce qui se profile et qu’est-ce qui passe. »
Malheureusement, le départ de Joëlle est survenu une semaine après le tien. Crois-tu que le fait d’avoir sorti Charles du bloc deux semaine auparavant fut l’erreur t’ayant coûté ta place auprès des Champions?
« Ah oui, oui. Mais tu sais, même si je laissais Charles sur le bloc, il n’allait pas se faire sortir de la maison à ce moment-là, parce que la maison n’était pas vraiment prête à faire ce mouvement-là. Mais oui, absolument, avec le recul, ça c’est ma grosse erreur. J’aurais dû sauver Jean. (…) C’est sûr que que ça aurait pu être vraiment différent, mais de l’intérieur, je n’avais pas ces informations-là, puis la maison n’était pas prête à faire ce move-là, de sortir Charles. Pour sortir Charles, il aurait fallu que Joëlle soit impliquée, puis Joëlle pensait qu’elle était avec Charles, avec le mirage de son alliance du tricycle! Quand Joëlle a eu la chance de sortir Dave pour aller gagner en nombre, elle ne l’a pas fait. Charles, même si j’avais voulu faire ça, ça aurait été kamikaze. Je serais devenu une cible encore plus facile! »
Si ça a été perçu comme une gaffe, tu dirais que c’est quoi ta plus belle réussite au cours de la saison?
« Ma plus belle réussite dans cette saison-là, pour moi, ça reste quand même toute la stratégie de la semaine 9, quand j’ai réussi à aller me battre en duel contre Charles. Même si ça s’est soldé par un échec, je pense que c’est la plus grande réussite dans le sens où c’était un gros move. D’avoir pu réussir à rapatrier Fred avec nous, d’avoir fait la négociation, d’avoir monté le plan, d’avoir orchestré tout ça avec l’achat de deux colliers, sauver Joëlle, aller me battre pour le duel de la rédemption. Ça a été excessivement serré, puis malgré la défaite, ça reste mon move, que je pense que j’ai eu le plus de fierté de tout mon jeu. »
Depuis la saison 1, le salaire des participants fait jaser. Dans la maison, l’intérêt du salaire représente-t-il parfois un argument pour rester et convaincre les autres?
« Ben oui, ben oui. Il y a beaucoup de gens qui jouent à cette game-là, un peu comme des chickens, un peu plus peureux, de semaine en semaine, de sécuriser une semaine à l’autre, parce qu’on sait, c’est public, c’est 6500$ par semaine. Fait que tu sais, il y a des gens qui aiment mieux y aller de semaine en semaine pour sécuriser justement ce montant-là, ce qui est tout à fait respectable et compréhensible. Moi, au début, j’avoue quand j’ai fait l’alliance des longs jetons, quand j’ai participé activement à la négociation de ça, il y avait un peu de ça, parce qu’à ce ce moment-là de ma game, il fallait absolument que je gagne des semaines pour pouvoir solidifier mes assises dans la maison.
J’ai pas le choix de trahir Mélanie et Barbada à ce moment-là. Ça, c’est mon move qui en même temps est un bon move, mais qui me met un petit peu du sang sur les mains, parce que j’ai trahi des gens avec qui j’étais dans notre alliance. Mais bon, après ça, donc moi, c’est sûr qu’à la semaine 9, si j’avais voulu être justement à passer de semaine en semaine, je me serais sécurisé une semaine. Mais rendu là, j’aimais mieux miser un peu plus pour avoir une chance d’aller loin, peut-être en finale, que de me sécuriser une semaine. »
Donc tu dirais que ton moteur finalement, plus que l’argent, c’était l’esprit de compétition?
« Oui, oui. Moi, j’ai vu rapidement dans mon aventure que je n’avais pas un billet favorable dans cette maison-là. Tu sais, quand tu regardes des gens comme Charles, Danick, Dave, Gabrielle qui ont eu des parcours vraiment plus faciles. Dave s’est retrouvé sur le bloc, oui, souvent, mais il n’a jamais été visé. Il s’est retrouvé sur le bloc en pion, en sachant qu’il y avait le monde derrière lui, Gabrielle s’est retrouvée sur le bloc une fois avant l’ère des champions. Charles, un peu plus risqué.
Mais tout ça pour dire que moi et Joëlle, on a été beaucoup plus dans une position où c’était précaire notre affaire. (…) C’était l’esprit de compétition, parce qu’à un moment donné, malgré que j’avais le vent dans la face, moi je pensais quand même à gagner ça. Comment je peux gagner Big Brother quand même? Ma réflexion était tout le temps basée non pas sur « rester dans Big Brother », mais gagner Big Brother. »
Outre ton évidente compétitivité, quel autre aspect de ta personnalité dans la maison n’a pas été vu à la télé?
« Je pense qu’on a vraiment tout vu les facettes de moi à la télé! »
Si on transpose la question sur un autre candidat, lequel n’est pas du tout comme on a pu le voir au cours des épisodes?
« Honnêtement, ta question est bonne. Mais la réponse honnête que je vais te donner, c’est que c’est assez fidèle à ce qu’on a vécu. C’est peut-être Barbada, son départ était peut-être de l’interne un peu plus chamboulant que la télévision. On a peut-être été un peu plus ébranlés par son départ précipité et inattendu. Je trouve que la production a fait un beau travail pour présenter ça. Ceci étant dit, ils n’ont pas dénaturé la façon dont ça s’est passé. Ils l’ont juste présenté un peu moins dramatique que comment ça s’est fait dans la réalité. Surtout par rapport à notre réaction. C’était peut-être imperceptible à l’écran, mais on était quand même un peu shaké d’assister à ça.
Sinon, honnêtement, si tu vois les gens, peut-être Erika, elle ressort un peu moins dans l’émission que ce qu’elle a été. Elle prenait quand même une place dans la maison qui était plus grande que ce qu’on a vu à l’écran. Je ne sais pas si c’est parce que la façon qu’elle a joué sa game ou quoi que ce soit, elle était peut-être moins impliquée dans des trucs qui ont fait la cut. Mais Erika avait quand même une place importante dans la maison. Elle était quand même très, très, très crainte. Les gens avaient peur d’elle, parce qu’on l’estimait en tant que joueuse, je pense. »
En terminant, s’il y avait une saison All-Stars, est-ce que tu participerais?
« C’est sûr que ce serait dur pour moi de refuser l’invitation! Je pense que, quand tu reçois l’appel de Big Brother, surtout une édition All-Stars, ça serait vraiment une chance inouïe de pouvoir participer à ça avec des joueurs des 4 saisons qui ont marqué. Ça serait très dur pour moi de dire non! (rires) »
Justement, avec lequel des candidats des 4 dernières saisons tu penses que tu ferais une belle alliance?
« Bien c’est sûr qu’un gars comme Jean-Thomas Jobin, pour moi, c’est un ami. C’est une personne que je respecte au plus haut point. Donc si j’ai la chance de jouer avec Jean-Thomas j’adorerais. Je pense qu’il est un vrai stratège, un habile joueur social Je pense que je pourrais être un atout pour lui, dans une alliance. Et dans une formule All-Stars, c’est sûr que ce serait extrêmement relevé. Mais en même temps, c’est tous des joueurs qui auront déjà joué, qu’on connaît un peu leur style de jeu.
Ça serait vraiment intéressant de voir comment les joueurs joueraient dans une 2e fois à Big Brother, parce que là, ton style de jeu est exposé à tous. C’est sûr que pour le plaisir, un gars comme Richardson Zéphyr, de pouvoir jouer à Big Brother avec lui, ça serait écœurant pour moi. Et si Joëlle et moi, on se retrouve là aussi, ça serait dur de ne pas travailler avec Joëlle! (rires) »
