Quel irrésistible bonheur d’inaugurer cette version remaniée des entrevues culinaires! Désormais, je me plairai à vous présenter de courts entretiens gourmands avec une personnalité connue. Sur fond de gourmandise, je souhaite accorder vos papilles à ces rencontres inspirantes, tantôt touchantes, tantôt rigolotes, mais toujours délicieuses. Laissez-vous immiscer dans l’univers gustatif de vos artistes favoris, dans une ambiance moderne et fraîche à souhait. Afin de lancer les festivités d’agréable façon, j’avais pensé poser mes questions à une humoriste qui, depuis plus de 10 ans, roule sa bosse dans le milieu de l’humour. Travaillante acharnée, attachante décernée et artiste accomplie, je ne pouvais passer sous silence l’onctueuse saveur d’esprit de Josiane Aubuchon!
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Le concept de 23 questions culinaires avec… est fort simple. En effet, je pose 23 questions à une personnalité connue, lesquelles sont toutes sur le thème de la cuisine. Certaines sont plus croustillantes que d’autres, certes, mais elles ne feront que vous mettre en appétit, vous inciter à vouloir en savoir davantage sur la personne interviewée. Ce faisant, je n’ai aucune difficulté à croire que vous tomberez sous le charme de Josiane Aubuchon, ma première invitée!
#1 : En quelques mots, comment décrirais-tu ta relation avec la nourriture? 🍲
Une relation pleine de réconfort, une relation festive, connectée aux saisons, à mes émissions préférées sur Netflix et aux humeurs. Un besoin pour vivre, un équilibre avec le plaisir. J’aime la nourriture et j’aime croire que la nourriture m’aime!
#2 : Est-ce que ton métier humoristique t’a amené à modifier cette relation-là?
Disons qu’en tournée, j’essaie de garder le cap sur l’équilibre, bien que je sais pertinemment que s’alimenter en faisant de la route reste une option souvent très peu santé. J’ai pour mon dire qu’il y a 52 semaines dans une année, faut pas s’en faire si parfois on l’échappe avec la commande à l’auto ou les bières d’après show. Je n’ai pas l’impression que mon métier influence ma relation à la nourriture. Disons seulement que j’évite l’ail cru avec un show!
#3 : As-tu une routine culinaire avant un show? En tournée?
Je n’ai pas de routine particulière mise à part que je bois énormément d’eau ! Ma bouteille me suit partout et je suis une grande fan de sandwichs! Ce qui est quand même vraiment « utile » en mode « tournée »
#4 : Si tu étais sur une île déserte, quel aliment voudrais-tu avoir en ta possession? 🏝️ Et pourquoi?
Je pense que j’opterais pour le fromage! C’est gras et plein de protéines. Donc pour survivre, ce serait pas mal. Je pourrais aussi avoir le luxe de faire gratiner ce que j’arriverais à chasser ou pêcher sur l’île. Du même coup, je pense que le fromage aurait le pouvoir de me réconforter, de me donner le feeling d’être à la maison. Chez nous, il y a toujours eu du fromage.
#5 : Quel plat raffoles-tu plus que tout? 😋
J’aime pas mal tout ce qui est en sauce avec des produits de la mer. Je l’ai déjà raconté ici et là, mais j’ai déjà sorti des sous de mon CELI pour manger plus de homard lors d’un grand soir de fête aux îles de la Madeleine.
#6 : Et à l’inverse, celui que tu détestes le plus? 🤢
Disons que le trio, boudin, foie et chop suey sont au bas de la liste de mes envies.
#7 : Raconte-moi ton plus beau souvenir culinaire!
Lors de mon premier grand voyage en sac à dos, je suis allée en Grèce avec une amie. J’ai adoré le régime méditerranéen. J’ai aimé me prendre au jeu des soupers à 22 heures et des poissons frais. Lors du voyage, nous nous sommes beaucoup promenées entre les îles et différentes villes. Partout où je suis allée, que ce soit Santorini, Paros, Naxos, Delphe, Olympie, Athènes… Je commandais toujours un tzatziki; je voulais comparer les recettes, évidemment toujours grecques, mais avec plein de différentes textures et de goûts distincts.
Je garde un super souvenir de mes analyses et de mes dégustations. Et je me souviens aussi qu’au marché de Monastiraki, les cerises coûtaient une bouchée de pain. Alors qu’ici, au Québec, c’est assez onéreux. Là-bas, pour quelques euros j’avais eu un immense sac en papier brun, semblable aux vieux sacs d’épicerie, rempli de cerises. J’ai plein de photos de moi où je visite en traînant mon immense sac de cerises.
#8 : Qui t’a appris à cuisiner? Que retiens-tu de cette personne?
Ma mère Denise. Avec elle, j’ai appris qu’il peut toujours en avoir assez, peu importe qui s’ajoute à la table à la dernière minute. J’ai aussi appris l’abondance lors des jours de fête. Une belle table bien garnie, je ne veux manquer de rien. Sinon à l’adolescence j’ai travaillé au prêt-à-manger du IGA près de chez moi et mine de rien, j’en conserve encore plusieurs recettes et bons trucs de cuisine. Linda, la grande manitou du département, était vraiment une femme pédagogue qui savait comment « faire à manger ».
#9 : Resto ou fait maison?
Évidemment, ça dépend pour quoi. La bouffe de tous les jours, comme le pâté chinois ou le macaroni, c’est toujours meilleur maison. Je veux que ça goûte mon enfance, le réconfort. Dans certains cas, le resto est une meilleure option, comme pour certaines spécialités. Mais dans le fond, je suis une gourmande, j’aime tout!
#10 : C’est quoi ton resto préféré? 💛
Très bonne question. Je ne fréquente pas beaucoup de restos en dehors de Montréal. Mais les pâtes carbonara aux pétoncles fumés au Café de la Grave, aux îles de la Madeleine, valent clairement le détour. Sinon le Lucille’s. C’est une bannière, donc il y en a quelques-uns à l’extérieur de Montréal. Les guédilles au homard sont très satisfaisantes, même en hiver.
#11 : Ton plus gros échec en cuisine, c’est quoi?
J’ai déjà fais cuire une pizza, qui devait aller sur une plaque, directement sur la grille. Fouille-moi comment, mais dans un temps record, toute la plaque a flanché. Tout à coulé partout dans le four. Un gros mess. Sinon, j’arrive habituellement à réussir les recettes que j’entreprends. J’ai déjà voulu recréer un effet « panure » avec du cornstarch sur du tofu. Ça été un gros fail, j’avais l’impression de croquer dans plein de petits amas de poudre. C’était vraiment raté.
En fait, je veux toujours réussir mes cubes de tofu comme mon amie Geneviève et ça, honnêtement, je n’y arrive jamais.
#12 : Et ta plus grande réussite derrière les fourneaux? 💪🏾
Je pense que je n’ai jamais rien cuisiner de très impressionnant. Si je suis invitée en mode pot luck, j’amène presque toujours ma trempette chaude d’artichaut. C’est un hit, mais c’est tellement pas impressionnant.
– LA CONFIDENCE DU SIÈCLE –
C’est une question qui n’est pas liée à la nourriture, mais qui a pour but de mettre en lumière le métier de la personnalité interviewée. Un peu comme la fameuse question qui tue à Tout le monde en parle!
#13 : Comment on se sent quand on voit des humoristes qui, en très peu de temps, deviennent populaires et viraux, alors que toi, tu roules ta bosse depuis plus de 10 ans?
Je ne sais pas quoi répondre à cette question. Est-ce que j’aurais du « réussir » plus vite? C’est quoi le barème? On se base sur quoi? Sur qui? C’est quoi le signe pour savoir si j’ai réussi? Qui évalue ma carrière? Personnellement, je suis très fière de mon parcours, j’évite de me comparer, j’avance depuis longtemps dans un milieu ou bien des joueurs se désistent rapidement. J’aime la vague des nouveaux humoristes. Ils sont drôles, brillants et très efficaces sur le web. Il y a de place pour tellement de monde. Faut créer son espace.
Je cumule beaucoup d’expérience grâce aux 10 dernières années et je suis convaincue qu’elles sont payantes pour moi. Personne n’enlève rien aux autres. À ma sortie de l’école, ça m’arrivait de me dire que je n’étais pas dans la course et ça me minait le moral mais aujourd’hui, j’ai compris que je n’étais simplement pas dans « la même course ». J’avance et et je me dépasse avec un autre peloton. Mais au final, on arrive tous aux mêmes types de lignes d’arrivée et rendu là, c’est le plaisir et l’efficacité qui compte, pas le nombre d’années que tu pratiques le métier.
#14 : Sucré ou salé?
Salé.
#15 : Que penses-tu de l’alimentation végétarienne? 🌿
Si j’étais moins lâche, je pense que je le serais. J’ai l’impression que je devrais réapprendre à cuisiner et pour moi, cuisiner ce n’est pas une passion. En tant que fille qui vit seule, l’art de la table peut parfois être très vite réglé. Mais je dis souvent que si j’étais riche et que j’avais un traiteur à la maison, je serais végétarienne, je ne pense pas que le bacon me manquerait. Et je me sens très proche de nos amis les animaux, donc ce serait une très bonne chose le végétarisme, mais je suis honnête…Je suis trop lâche.
#16 : Quel pays aimerais-tu en découvrir la culture culinaire? Pourquoi?
Je suis très curieuse et ouverte, je dis souvent que s’il y a de la sauce, j’aime toute. Donc, emmenez moi où vous le voulez, mon estomac sera toujours heureux. Emmenez-en des nouveaux parfums, des nouveaux fruits, du umami baby!
#17 : Pour toi, la coriandre c’est…
Excellent! J’adore la cuisine mexicaine et colombienne! Pour moi, c’est excellent et j’habite avec une petite lapine qui en raffole également. C’est super d’acheter des fines herbes pour nous deux. Pour la lapine et moi-même.

#18 : As-tu une allergie alimentaire? 🥜
Je suis allergique aux arachides! C’est rare chez les gens de mon âge, je suis née dans les années 80, j’étais la seule de ma classe avec cette allergie. J’ai l’impression que dorénavant, c’est beaucoup plus répandu.
#19 : Quel aliment aimerais-tu goûter pour la première fois?
Celui que je ne connais pas encore. J’ai hâte d’être surprise à nouveau. Comme lorsque j’ai mangé un litchi la première fois. Ça semble gluant et un peu répugnant, et pourtant c’est excellent et juste assez floral.
#20 : Le mélange de nourriture le plus étrange que tu aies mangé? 😵💫
Je pense qu’au primaire, j’ai déjà trempé mes biscuits aux brisures de chocolat dans le jus de tomate. Mais en y repensant, je manquais sûrement d’attention à ce moment là. Shame on me hihi.
#21 : Si tu mourais demain, quel plat aimerais-tu manger? ☠️
Un repas du temps des fêtes : pains fourrés, tourtière, ragoût, pain sandwich, dinde, patate, bûche de Noël, etc… J’adore le temps des fêtes; le flirt avec l’excès, le côté chaleureux, la nostalgie etc. Je voudrais revivre ça pour une dernière fois, en étant entourée de ma famille et mes amis.
#22 : Tu es plus déjeuner, dîner ou souper? 🍽️
En 2007 je t’aurais répondu souper, maintenant je suis plutôt déjeuner/brunch. Mais au final, je le répète, j’aime toute. Une vraie gourmande. Bonne bouffe, bonne compagnie, on peut se rendre jusqu’au bout de la nuit.
#23 : Enfin, préfères-tu goûter à de nouveaux plats ou rester avec tes recettes fétiches?
Ça dépend de mon humeur. La bouffe est souvent intimement liée à nos émotions. Des fois, le comfort food s’impose, tandis que d’autres fois, je veux plonger dans la nouveauté. Somme toute, j’ai l’impression que je suis plus une fille de nouveauté culinaire. J’ai toujours envie de goûter, peu de choses me rebutent.