Si on m’avait dit qu’un jour, j’aurais la possibilité, que dis-je, la chance d’interviewer une athlète de renommée aussi inspirante et populaire que mon invitée d’aujourd’hui, je ne vous aurais pas cru. De un, parce que je ne suis pas ce qu’on pourrait qualifier un « fan de sport ». De deux, je n’aurais tout simplement pas su à quel sportif poser mes questions! Mais ça, c’était avant que je ne fasse la découverte de Lysanne Richard cet hiver, alors qu’elle participait à Big Brother Célébrités saison 2. Elle fut pour moi un véritable coup de coeur télévisuel, elle qui a ensoleillé nos télés de sa bonne humeur contagieuse tout au long de la froide saison.
Artiste accomplie et athlète aguerrie, cette plongeuse de haut niveau s’est livrée comme jamais, abordant de front un sujet qui nous uni tous, peu importe notre condition sportive: l’alimentation. Voici Lysanne Richard!
– Texte ci-dessous –
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Lysanne Richard, je dois t’avouer que je suis quand même stressé de te recevoir, parce que tu as une grande carrière. Mais ça ne doit sûrement pas être aussi stressant que toi avant tes plongeons!
Oui, c’est sûr que j’ai beaucoup de nervosité avant mes plongeons. Mais avec l’expérience, j’ai vraiment appris à canaliser l’énergie du stress et à la transformer en excitation, et à trouver mon calme avant de plonger. Juste avant de plonger, je ne suis pas nerveuse, je suis vraiment en confiance et en contrôle de mes moyens, donc ça me permet de bien performer et de faire ça de façon sécuritaire.
Ce que tu fais, c’est aussi un saut dans le vide, de te lancer dans un tout nouveau projet! Je trouve ça tout à fait admirable!
C’est gentil! J’ai vu récemment que tu t’étais blessée… Comment vas-tu aujourd’hui? Est-ce que tu t’es rétablie?
Oui, ça va beaucoup mieux. J’avoue que le timing a été tough un peu, parce que par rapport à ma carrière – il y a eu beaucoup d’avancement dans ma carrière médiatique avec Big Brother, mais c’est sûr que par rapport à ma carrière sportive, c’était une pause. Pendant plusieurs mois, je n’ai pas pu plonger. Et j’avais perdu de la forme aussi, parce que j’ai eu la COVID dans la maison. Je suis sortie super fatiguée et ça m’a pris du temps à m’en remettre et de reprendre la cadence de l’entraînement.
Peu de temps après les débuts, j’ai eu cet accident-là qui m’a arrêté un bout de temps, parce que j’avais le tympan perforé, plus une commotion cérébrale. Donc ça a pris plusieurs semaines avant que je puisse m’en remettre, donc ça a décalé mes projets d’été. Mais là, j’ai eu un été chargé avec plein de projets et plusieurs beaux à venir! Tout va bien, ça a juste retardé un petit peu. Mais encore là, j’étais tellement occupée cet été que je n’ai pas eu la chance de faire tout ce que j’aurais voulu faire en entraînement. Mais pendant l’automne, je vais pouvoir reprendre sur une base régulière. Je suis très satisfaite de tout ce qui s’est passé dans les derniers mois de toute façon! (rires)
Quand on se blesse comme ça, est-ce que ça vient avec une certaine crainte pour les prochains sauts?
J’ai surtout tiré une leçon, parce que mon accident est arrivé au 10 mètres et ce que je pratique dans la vie c’est 20 mètres et plus. Mais c’est sûr qu’il y a quand même de l’entraînement en piscine avec différentes hauteurs, dont le 10 mètres. Le 10 mètres, c’est la hauteur de la plus haute plateforme aux Olympiques. C’est comme si j’avais trop pris pour acquis, parce que c’est dans un plongeon facile, à une hauteur qui est la moitié de ma hauteur habituelle que j’ai eu un accident. Ça m’a fait conscientisé que oui, il peut y avoir du danger partout. Il ne faut rien prendre à la légère. Ça prend toujours la bonne préparation et la bonne concentration. Moi, c’était un déficit d’attention dans les airs, dans le sens où je n’ai pas mis la tête au bon endroit.
Ça m’a donné un peu peur, car je n’ai pas pu replonger pendant longtemps. Quand il arrive un accident et qu’on peut tout de suite replonger, on peut tout de suite se remettre en piste et se dire « OK, je suis capable ». Là, j’ai été hors de l’eau pendant plusieurs semaines, mais en même temps, ça m’a aussi permis de conscientiser et d’apprendre de ça. Par la suite, après, c’était un peu énervant au début, mais j’ai rapidement trouvé mes repères.
Personnellement, je ne peux pas continuer l’entrevue en continuant de passer sous silence l’éléphant dans la pièce, ou plutôt le tofu: tu es végétarienne. J’aimerais ça savoir quel a été l’élément déclencheur, la journée où tu t’es dit « Moi, à partir de maintenant, la viande c’est terminé ».
(rires) En fait, il y a eu différentes étapes dans le processus, et je ne te cacherai pas qu’en ce moment, je suis beaucoup moins drastique qu’auparavant. Si je vais à quelque part et qu’ils ont fait venir de la viande, ça va me faire plaisir d’y goûter. Mais je vais surtout prendre beaucoup de légumes, parce que quand même, je suis reconnaissante de la personne qui m’invite et qui a cuisiné pour moi! Mais c’est sûr que quand c’est moi qui magasine à l’épicerie, je n’achète pas de viande. Ce n’est pas comme un « non » drastique non plus, parce que trop drastique, je n’étais pas à l’aise avec ça. Par contre, c’est sûr que quand j’ai décidé de devenir végétarienne, au début, c’était très, très drastique. Il y a une période où j’étais même végane.
Éventuellement, j’ai trouvé qu’il y avait un équilibre dans le gris, donc je suis vraiment ascendante végétarienne, mais je ne juge pas du tout les gens qui mangent de la viande. Mes enfants, je vais des fois leur cuisiner de la viande si jamais ils ont envie d’en avoir. Ou je peux mettre de la viande froide dans leur sandwich! (rires) Je ne veux pas imposer ça à personne. Mais personnellement, je suis plus à l’aise avec cette décision-là, pour plusieurs raisons.
La raison écologique, entre autres, parce qu’on sait que la production de viande pollue beaucoup. Il y a également la raison de la digestion; pour moi, c’est plus naturel. C’est aussi le feeling, car à un moment donné, je n’étais pas à l’aise avec le fait que j’étais en train de manger un animal. C’est une combinaison de tout ça qui fait que je suis végé.
« Éventuellement, j’ai trouvé qu’il y avait un équilibre dans le gris, donc je suis vraiment ascendante végétarienne, mais je ne juge pas du tout les gens qui mangent de la viande. » – Lysanne Richard

Crédit photo : © Site web officiel de Lysanne Richard
J’ai écouté une entrevue où tu abordais le végétarisme. Tu as dit que tu as eu besoin d’une nutritionniste pour t’aider. Qu’a-t-elle concrètement apporté à ton nouveau régime de vie?
Ma nutritionniste, Alexa Denaca, est vraiment géniale. Elle travaille avec beaucoup d’artistes de cirque. Moi, j’étais artiste de cirque auparavant, et c’est là, au Cirque du Soleil, que je l’ai rencontrée. Ensuite, quand je me suis dirigée vers les compétitions de plongeon en haut vol, elle était la nutritionniste de l’équipe nationale de plongeon, donc je l’ai retrouvée là-bas. C’est sûr qu’il y a quand même un enjeu, quand on devient végé. En fait, pour pas mal tout le monde. On ne consomme pas assez de protéines versus les produits céréaliers, les glucides et tout. Il fallait donc s’assurer d’avoir une consommation de protéines adéquate, et d’une bonne répartition dans la journée. Parce que je n’avais pas tendance à manger de protéines de la journée, et là le soir, je n’arrivais pas à bien digérer ni à bien dormir.
C’est assez important de prendre des protéines à tous les repas et/ou aux collations. Moi, j’ai un type d’alimentation où je mange souvent, mais pas trop à la fois. Parce que j’ai des entraînements ou des tournages à différentes périodes de la journée. Elle m’a aidé à trouver cet équilibre-là. En tant qu’athlète, dans un sport esthétique, souvent on a tendance à trop couper dans nos calories, parce qu’on veut toujours être un peu plus mince.
Elle m’a aidé à réaliser que plus je coupe, plus c’est difficile de maintenir mon énergie, de bien performer dans mon sport et de maintenir une certaine constance dans mon poids. Il faut oser se permettre de bien manger sans tout le temps calculer et avoir un type d’alimentation qui répond à nos besoins. De prendre la nourriture pour une alliée.
« Elle m’a aidé à réaliser que plus je coupe, plus c’est difficile de maintenir mon énergie, de bien performer dans mon sport et de maintenir une certaine constance dans mon poids. » – Lysanne Richard
Dans le fond, c’est notre carburant. Aussi, elle apporte des suggestions, des nouvelles recettes, de nouvelles façons de voir les choses. Elle a souvent des alternatives qui sont un peu plus saines à des choses que l’on a l’habitude d’aimer, mais qui sont moins bonnes. Genre des chips de kale fait maison c’est super bon, au lieu de passer à travers d’un sac de chips… (rires) Des idées comme ça! Donc c’est un bon soutien de pouvoir discuter avec Alexia.
En tout cas, ce soutien-là te réussi vraiment, parce que tu débordes d’énergie. On dirait toujours que tu pétilles! Or, il y a plusieurs personnes qui disent que les végétariens ont des carences en protéines, ils manquent de nutriments ou qu’ils sont tout verts… Qu’est-ce que ça te fait quand quelqu’un dit ça?
En fait, je trouve ça triste pour ceux à qui ça arrive. Mais je pense que c’est vraiment une transition que l’on doit faire. Au moins faire des recherches et aller chercher des conseils, parce que c’est sûr que, si du jour au lendemain, tu dis « Ah moi je mange juste des épinards et des concombres », il y a de bonnes chances que tu manques de quelque chose. Moi, en souhaitant manger végétarien, ça me permet aussi d’élargir la gamme de nutriments que je consomme et d’essayer des nouvelles recettes.
Le secret en alimentation, que l’on soit végétarien ou pas, c’est vraiment la variété, à mon avis. Pour pouvoir manger plus complet et pour que ce soit plus stimulant. Je crois que c’est généralisé de dire que les végétariens n’ont pas d’énergie, mais en même temps, c’est vrai que ça peut arriver, parce que moi aussi j’ai eu besoin de me réajuster pour mon fer. Avec le bon accompagnement, c’est vraiment très possible d’être super équilibré! Il y a des gens qui mangent de la viande, mais qui n’ont pas d’énergie non plus! Le secret c’est de s’assurer que l’on a tout ce dont on a besoin.
Ça ressemble à quoi un menu type avant un saut ou un entraînement? Est-ce que ça diffère de ce que tu manges au quotidien?
Je dirais que le plus grand défi, c’est quand je plonge dans différents pays. Là, ces temps-ci, je développe la plupart de mes projets ici. Donc c’est vraiment bien, parce que je connais les aliments, je peux m’amener du lunch et tout. Mais quand je fais des compétitions un petit peu partout sur la planète, des fois je n’aurai pas les aliments auxquels je suis habituée avant de plonger. Combiné à la nervosité, là je pourrais avoir des difficultés de digestion. Il y a des voyages où j’étais constipée et je n’étais pas à l’aise d’aller plonger! (rires) Je me sentais toute gonflée!
Mais en préparant à l’avance et en regardant où on s’en va, je peux amener des choses avec lesquelles je suis confortable. J’ai certaines poudres de protéines que je peux prendre, surtout si je sais que je n’aurai pas un déjeuner équilibré. Je peux amener de la poudre pour me faire un shake, et là je sais que c’est complet et que je le digère bien. Je ne prends pas des shakes à tous les repas, mais je sais que si j’en amène, je pourrai m’en faire. J’essaie de ne pas avoir trop de rigueur.
Comme moi, je sais que je digère moins bien le pain blanc, tout ce qui est trop de farine et aliments transformés. Donc là, je peux faire attention à aller me chercher des repères. J’essaie de ne pas être trop stricte non plus, parce que je trouve ça le fun quand il y a un peu de liberté dans l’alimentation… Se permettre de goûter à différentes choses!
Je trippe vraiment sur tout ce qui est bouffe locale. En se promenant au Québec, c’est le fun parce que je découvre de bons produits locaux. J’aime ça aller chez des restaurateurs qui servent aussi des produits locaux.
J’aimerais qu’on aborde ton aventure à Big Brother Célébrités, mais pas du point de vue stratégique, ni social, mais bien du point de vue culinaire. Comment fonctionnaient les repas? Étiez-vous, du dîner au souper, tout le monde assis autour de la table?
Là-dessus, je lèverais mon chapeau à ma bonne amie Guylaine! C’est dommage, parce qu’à la télé, on n’a pas tout vu. On n’a pas vu la beauté des relations et des liens tissés, mais vraiment, Guylaine a été responsable de la cohésion dans la maison. Dès le début, elle a suggéré qu’on soupe toujours ensemble. Le déjeuner, ce n’était pas nécessairement tout le temps ensemble, parce qu’il y a des journées où il n’y avait pas de tournages, de galas ou de challenges, donc on n’avait pas tous les mêmes horaires.
On était quand même indépendants pour notre déjeuner et notre dîner, mais on se retrouvait tout le temps le soir au souper. Ça a vraiment fait un sentiment de grande famille. (rires) C’était un moment d’échange et un moment de rassemblement. C’est sûr qu’il y a certaines personnes qui ont cuisiné plus que d’autres. Moi, j’aime beaucoup ça être en cuisine, donc je m’occupais des légumes! Tout le monde a mis la main à la pâte. Il y a des gens qui étaient pas mal tout le temps en cuisine, il y en a d’autres qui y étaient de temps en temps, mais tout le monde prenait le temps de manger ensemble, d’échanger, complimenter les cuisiniers! C’était vraiment le fun! Je pense que l’aventure aurait été complètement différente si on n’avait pas pris tous les soupers ensemble.
Tu as malheureusement fait partie des condamnés, lors d’une semaine, et tu as eu à manger de la slope. Est-ce que c’est si mauvais que ça?
(rires) Ben, c’est vraiment pas bon! Mais aussi, c’est quand même difficile de changer ton alimentation drastiquement, pour la digestion entre autres. Moi, mon plus gros défi c’est qu’au début de la slope, on ne pouvait pas prendre de café! Et moi, j’ai quand même une bonne dépendance au café! Ça affecte la digestion et l’énergie quand tu es habituée de consommer de la caféine. Ça a été mon plus gros supplice. Mais après, quand on a rajouté qu’on pouvait prendre du café, j’allais bien. (rires) Sinon, la slope, ça nous a permis d’être bien contents quand on a pu recommencer à manger! (rires)
On a souvent, au cours de l’aventure, vanté les prouesses en cuisine de Guylaine, ou encore d’Éléonore. J’aimerais savoir s’il y a un candidat qui s’est démarqué par sa mauvaise cuisine?
Non, pas tant que ça, parce que ceux qui ne se sentaient pas doués en cuisine ne se sont pas impliqués nécessairement. Mais clairement, c’est Guylaine qui a pris le lead, et quand Guylaine a quitté, c’est Léo qui a pris le lead. Mais Claudia, moi, Stéphanie, Mitch, Karl, Marc, Stéphane, nous étions tous quand même impliqués. C’était vraiment un travail d’équipe.
Je pense que ceux qui ne feelaient pas pour cuisiner n’ont juste pas cuisiné, comme Tranna. Tranna c’était ma testeuse officielle! Je faisais plein de recettes et quand Tranna aimait ça, j’étais en business! Mais je ne l’ai pas vu cuisiner! (rires) Ce n’était pas dans ses cordes.
Dans un balado de Big Brother, j’ai écouté un épisode où tu parlais des galettes Félix & Norton.
Oui… (rires)
Et là, tu disais que si ça nous intéressait, on pouvait te demander la recette! Ben, ça m’intéresse!
Je ne la connais pas par cœur, mais c’est genre… il y a ben du sucre! (rires) Mes plus populaires, c’étaient ceux avec du chocolat blanc et noix de macadam. De la farine, de l’huile, des œufs… Je pourrai t’envoyer la recette exacte, elle est sur mon ordinateur. Mais c’est clair que ces biscuits-là ont été vraiment populaires, même que Stéphanie était tannée! Tout le monde me demandait d’en faire, mais Stéphanie ne voulait plus que j’en fasse, parce qu’elle n’était pas capable de contrôler le nombre qu’elle mangeait! (rires) Donc, ça la fâchait qu’il y ait toujours de bons biscuits! (rires)
Parlant de biscuits, qu’est-ce que tu aimes manger pour te gâter? Par exemple, après une performance ou un accomplissement?
Parlant de biscuits, j’ai quand même une autre bonne recette, qui est aux zucchinis et bleuets. Elle est vraiment bonne! C’est une recette que j’ai fait à Big Brother et que je fais aussi pour mes enfants. Mais sinon, ça dépend toujours du moment de la journée. J’ai tendance à faire aussi… moi je congèle mes bananes quand elles commencent à être un peu brunes! (Rires) On enlève la pelure et on les congèle. Je fais juste mettre dans le blender des fraises et des bananes et ça fait un genre de sorbet. C’est écoeurant, les enfants adorent ça!
Ça fait dessert, mais c’est 100% naturel et vraiment très bon. Ça, j’en fais beaucoup! Sinon, à l’automne, je vais recommencer à faire des potages! Je décide pas mal souvent ce que je mange en fonction de ce que les enfants ont le goût de manger. Il y a des hits qui sont plus populaires, comme les potages, les sorbets… les biscuits! (rires)

Crédit photo : © Site web officiel de Lysanne Richard
Ton métier de plongeuse de haut vol demande une certaine rigueur en alimentation, c’est un fait. Mais comment fais-tu pour rester équilibrée, c’est-à-dire manger santé sans tomber dans l’excès?
Ça, sérieusement, je crois que c’est le défi d’une vie. Moi, plus jeune, j’ai eu des troubles alimentaires. Donc quand tu as déjà eu des troubles alimentaires, il faut toujours que tu fasses attention de ne pas tomber là-dedans. Moi, c’était par un contrôle excessif de ce que je mangeais. Je mangeais de moins en moins et tout ça. C’est comme si ma façon de demeurer équilibrée, c’est d’essayer de moins contrôler et de manger quand j’ai faim, de manger le plus varié possible. Mais aussi de manger souvent, comme ça, tu ne tombes pas en restriction. Il y a une période de ma vie où je pouvais ne pas manger de la journée et le soir j’avais faim, alors je mangeais trop. Je ne dormais pas bien, donc je devenais plus émotive…
« Il y a une période de ma vie où je pouvais ne pas manger de la journée et le soir j’avais faim, alors je mangeais trop. » – Lysanne Richard
C’est comme un cercle vicieux! C’est d’essayer d’avoir un certain laisser-aller, et au lieu de contrôler de ne pas manger beaucoup, c’est plus de manger assez de protéines, assez souvent, et d’avoir une relation saine avec l’alimentation. C’est sûr que moi, quand je cuisine, j’apprécie plus, parce que je suis au courant des ingrédients et de tout le processus. C’est quelque chose que je trouve important d’inculquer à mes enfants.
Tu peux acheter une boîte de biscuits tout faits, comme les OREO, mais c’est le fun qu’ils voient comment tu le fais ton biscuit, c’est quoi toutes les étapes derrière. Tu l’apprécies encore plus, parce que tu connais son histoire. Je dirais que la façon d’être en paix et de ne pas devenir trop stricte, c’est de changer son évaluation et ses critères, s’assurer de manger assez plutôt que de manger moins!
Aujourd’hui, comment décrirais-tu ta relation avec la nourriture?
Ah, elle est bonne! Je suis curieuse, j’aime ça goûter à beaucoup de choses, j’aime ça essayer des nouveaux légumes, des nouveaux fruits. J’aime ça voyager pour pouvoir entre autres goûter à la nourriture locale. Dans le temps où je faisais des compétitions, il fallait que j’attende d’avoir fini mes épreuves, parce qu’une fois où je ne digérais pas bien, ça pouvait nuire à ma compétition. Mais, j’avais hâte après le dernier plongeon de la compétition de manger un repas local et d’essayer.
Donc oui, je dirais que ma relation est bonne avec la nourriture, puis que j’aime manger varié et que j’aime essayer des choses. Ça fait partie des plaisirs de ma vie! De manger en groupe un repas, même Big Brother nous a fait vivre ça. C’est un moment d’échange et de pause par rapport au reste de la journée qui va tellement vite tout le temps. Je pense que c’est un moment important à privilégier en famille ou entre amis, à apprécier.
Oui, justement: apprécier. C’est un des points clés dans l’alimentation. D’ailleurs, ça crée en nous de super beaux souvenirs. Toi, ce serait quoi ton plus beau souvenir culinaire, celui dont tu vas te rappeler toute ta vie?
Mon Dieu, j’en ai une couple! Mais tu vois, les goûts me font penser à des voyages. Dans le fond, on se rappelle plus de ce qui sort de notre quotidien. Les choses qu’on fait au quotidien, on a moins de souvenirs liés à ça, parce que ça rentre dans une routine. Mais mettons mon premier tataki de thon, que j’ai mangé en Floride quand j’étais en tournée avec le Cirque du Soleil… Je me rappelle de la terrasse, et à quel point j’ai apprécié ça! Je suis végé mais je mange du poisson. J’en fais des tatakis de thon et ça me rappelle toujours ça. C’est connecté à un bon souvenir, j’étais avec des amis…
Mais sinon, quand je faisais de la tournée avec DynamO Théâtre, en Espagne, il y a un théâtre qui recevait toutes les troupes à souper. Les propriétaires du théâtre avaient leur maison qui était connectée. Ils font beaucoup de paëllas en Espagne et on avait eu un super bon repas avec les techniciens, le Directeur du théâtre, la famille, les enfants… c’était vraiment un beau moment aussi!
La paëlla, c’est un gros plat qui est au centre de la table et où chacun se sert sa portion. J’ai un très bon souvenir de ça! Donc c’est ça, c’est beaucoup lié aux voyages! Au Japon, les endroits sushis où les plateaux tournent et là tu piques ton assiette et tu gardes la petite facture, mais tu prends plusieurs fois des assiettes, mais ça tourne devant toi… Donc tu le spot de loin et là, tu espères que personne ne prenne lui que tu veux! (rires) C’est ben drôle!

Crédit photo : © Site web officiel de Lysanne Richard
En terminant, j’avais quelques questions en rafale à te poser. Il faut que tu répondes aussi vite que tu plonges!
OK! (rires)
Tu dirais que tu es plus du style sucré ou salé?
Avant j’étais « sucré », mais avec le temps je deviens « salé ».
Est-ce que tu es plus du style épicé ou doux?
Épicé.
Tofu ou légumineuses?
Tofu.
Enfin, préfères-tu le plongeon ou la cuisson?
(rires) J’ai essayé de faire les deux en même temps dernièrement! J’ai fait un plongeon en feu (rires), donc je me fais cuire avant de plonger! Mais si je n’avais pas le choix de choisir, je choisirais le plongeon.
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Quel joie, quel bonheur et quel honneur eus-je à interviewer une femme aussi pétillante… Et débordante d’intérêt pour la cuisine que Lysanne! Vraiment, je te remercie du fond du coeur pour le temps m’ayant été accordé, j’en suis touché, que dis-je, ému!
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