Mère rythmée de trois enfants, animatrice chevronnée et femme impliquée dans sa communauté, Patricia Paquin ne chôme pas! Jonglant avec ses nombreux projets, dont son populaire café Chez Cheval, elle n’a pourtant point perdu de sa fougue et de son énergie légendaires. Gourmande assumée, elle a récemment entrepris de nombreux changements dans sa vie. Or, sa relation avec la nourriture et son côté culinaire sont demeurés bien intacts, qu’elle nous fait le plaisir de dévoiler aujourd’hui. Entrevue gourmande avec une femme inspirante, travaillante et qui adore la bouffe, Patricia Paquin!
Patricia Paquin, quelle est ta relation avec la nourriture?
Pour moi, c’est assez important dans le sens où c’est un des plaisirs de la vie au quotidien.
Est-ce que tu dirais que cette importance a été influencée par ta carrière?
À la base, l’amour de la nourriture et l’art de recevoir, ça vient de l’éducation de ma famille. Mais c’est sûr qu’il y a eu des trucs au niveau de ma carrière qui m’ont permis de plus apprécier la valeur de la table, notamment à Flash, qui est une émission que je faisais à TQS. On faisait des chroniques culinaires qui nous permettaient de visiter les meilleurs restaurants à Montréal. Ça, c’était génial!
Sur ce plateau-là ou dans le cadre de toute autre émission que tu animes, que ce soit à la télé ou à la radio, comment gères-tu ta faim?
Quand je travaille, je suis concentrée et passionnée, on dirait que je fais la part des choses. Je suis plus une consommatrice de café sur les plateaux de tournage. Mais au quotidien, surtout lors des 5 à 7, j’aime les petites olives, les petits fromages… les chips! Ce sont toutes des affaires que j’aime!
Récemment, tu as littéralement changé d’air en déménageant dans un sublime domaine tout près de la nature. D’ailleurs, on peut voir le tout dans la série On change d’air, sur Véro.tv . À quel point ce grand changement influence-t-il au quotidien le contenu de ton assiette?
Ici, on a un terrain de plus de 100 acres, donc c’est sûr que nous sommes dans la nature! On a un gros jardin et beaucoup d’animaux, dont des cochons, qui ne sont plus dans l’enclos mais dans le congélateur! Quand tu regardes ce qui a poussé dans le jardin et que tu es proche de ce que tu consommes, autant pour moi que pour les enfants, on dirait que nous sommes plus dans la qualité et le choix des aliments. C’est toujours meilleur.
C’est vrai, il n’y a rien de mieux que de faire pousser ses propres fruits et légumes! Pour effectuer ce changement de vie, tu as dû déménager et partir de la maison dans laquelle tu habitais depuis plus de 10 ans. Malgré les déménagements et les nouveaux chapitres de la vie qu’une personne peut entreprendre, ses souvenirs restent toujours gravés. Toi, est-ce que tu aimerais partager un de tes plus beaux souvenirs culinaires à vie?
Je me rappelle d’un souper au château Bonne Entente à Québec et c’était tellement bon! Je me souviens aussi d’avoir mangé un excellent repas de fruits de mer crus en Italie, dans un petit restaurant. Tout était parfait, excellent. Et évidemment, je me régale quotidiennement avec les repas de mon chum!
Ton conjoint est effectivement chef cuisiner! Dirais-tu que depuis que vous êtes ensemble, tes habitudes en cuisine se sont améliorées?
Ben oui, c’est sûr! Moi je fais de petits repas pour les enfants et tout ça, mais le soir, c’est Louis-François qui cuisine. On mange tout le temps super bien. Même si ce n’est pas moi qui fait les repas, ça fait presque douze ans que je le vois faire, donc c’est sûr que j’ai pris plein de trucs!
C’est quoi ta plus récente découverte culinaire?
Le parrain de notre fille Florence, Carlo, a un restaurant portugais qui s’appelle le Ferreira à Montréal. Nous sommes allés au Portugal l’an dernier pour le mariage de sa fille, et les poissons là-bas sont exquis, tout comme les natas, à la mode à cause d’Horacio Arruda qui en a parlé pendant une conférence de presse. J’ai également savouré des sardines! Quand ça incarne la fraîcheur, c’est trop bon!
Souvent, les restaurants créent de magnifiques souvenirs que l’on chéris des années durant. Lequel est ton favori? Celui où tu voudrais y déguster de savoureux plats jour et nuit?
Mon chum et moi, quand on veut se payer la traite de temps en temps, c’est le restaurant Jun I à Montréal, sur la rue Laurier. C’est un restaurant de sushis et le chef est lui-même derrière le comptoir de service, en train de préparer le repas. C’est lui qui décide de ce que l’on va manger. Ça n’a aucun sens comment c’est bon, c’est vraiment notre restaurant préféré! Évidemment avec le Ferreira, mais je te dirais que Jun I, c’est notre coup de coeur.
Tu es la copropriétaire du café Chez Cheval, qui est un véritable succès depuis son inauguration. Quels ont été les débuts de ce projet gourmand-là?
Au départ, on voulait avoir un petit café dans notre coin, à Saint-Jean-Baptiste, et on voulait faire travailler des jeunes avec un trouble du spectre de l’autisme. On ne va pas là pour la décoration, ni pour flasher, on va là pour passer un bon moment. C’est sûr que maintenant, on est dans une formule pour emporter, mais on va revenir à la normale quand tout ça sera terminé (NDLR: la COVID-19). C’était ça la base, faire un lieu de rencontres avec du café et pour faire travailler des jeunes!
Vous êtes très inspirants, je ne peux que vous applaudir et vous dire merci beaucoup à vous deux, à Louis-François et à toi. Justement, on te connaît pour ton côté militante, notamment au sein des jeunes atteints du spectre de l’autisme. Est-ce que tu soutiens ou décourages une certaine pratique alimentaire?
Oui et non. Les gens n’ont pas tous la même éducation alimentaire et il y en a pour qui manger ce n’est pas important. Pour eux, ce n’est pas leur plaisir. Je respecte leur choix, mais c’est sûr que c’est facile de mal manger, car c’est accessible. Le gras, le sel et le sucre, ce sont des choses qui sont accessibles rapidement. Mais, si on se donne la peine, c’est facile d’avoir une bonne recette! Suffit d’avoir les bons aliments.
La fraîcheur est gagnante.
Voilà.
Quand tu es derrière les fourneaux, est-ce qu’il y a un plat que tu rates systématiquement?
Il y en a plusieurs! (rires) Pour certaines recettes, dont la pâtisserie, il faut être très précis et bien mesurer tous les ingrédients, sauf que moi, je suis comme Louis-François, j’y vais à l’instinct. Donc c’est sûr que les pâtisseries ne sont pas un succès chez moi! J’ai fait des beignes pendant le confinement et ils étaient vraiment beaux, mais pas mangeables. (rires)
À l’inverse, quel plat fait ta renommée?
Les affaires comme le macaroni au fromage, et évidemment, qui ne vient pas d’une boîte bleue et orange! Ça, mes enfants aiment ça.
À la fin de chacune de mes entrevues, je demande la même chose à chacun de mes invités. Alors, es-tu plus du style sucré ou salé?
Oh my God, salé all the way! On ne mange pratiquement pas de dessert ici. Par contre, je ne peux pas savoir qu’il y a un sac de chips dans l’armoire sans que j’aille l’ouvrir. Si j’en achète un, c’est sûr que j’ai les deux mains dedans! (rires)
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Merci infiniment Patricia Paquin d’avoir accepté l’invitation et de t’être prêtée au jeu d’Entrevues culinaires, je t’en suis vraiment, grandement reconnaissant. J’ai plus qu’adoré découvrir la facette culinaire de ton inoubliable personnalité. Ce fut un honneur des plus grands. Puisse ton amour pour la nourriture t’amener vers de nouvelles contrées savoureuses remplies de succès!
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ses adresses
- Je ne veux pas prêcher pour ma paroisse, mais c’est sûr que là, avec notre petit café à Saint-Hilaire, Chez Cheval… c’est notre restaurant! J’aime ça quand je vais là-bas, parce que ça ressemble à ce que l’on se fait à la maison. Des salades, des sandwichs… tout est dans la fraîcheur. D’où part l’aliment, les producteurs locaux, c’est là le secret. Chez Cheval, 290 Boulevard Sir-Wilfrid-Laurier au Mont-Saint-Hilaire.
- Château Bonne Entente, 3400 Ch Ste-Foy à Québec.
- Ferreira, 1446 Rue Peel à Montréal.
- Jun I, 156 Avenue Laurier O. à Montréal.
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Photos de Patricia Paquin: Sacha Bourque
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